Strasbourg : pourquoi la mairie veut donner des fruits et légumes aux femmes enceintes

D'ici fin 2022, la mairie de Strasbourg veut mettre en place une ordonnance verte pour les femmes enceintes et ainsi réduire leur exposition aux perturbateurs endocriniens.

Enceinte de 9 mois, elle a été frappée et menacée de mort par son ex-compagnon.
Enceinte de 9 mois, elle a été frappée et menacée de mort par son ex-compagnon. (©Illustration/ Adobe Stock)
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D’ici la fin de cette année, la Ville de Strasbourg souhaite mettre en place un dispositif gratuit d’accompagnement de ses femmes enceintes. 

Le but ? Réduire l’exposition des futures mamans et de leur bébé aux perturbateurs endocriniens.

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Bénéficier de conseils et de fruits et légumes gratuits

Concrètement, il s’agira d’une « ordonnance verte » qui sera remise par les médecins généralistes, les sages-femmes ou les gynécologues aux femmes enceintes qui le souhaitent. Celle-ci donnera droit à deux choses.

D’une part, participer à des réunions collectives afin de recevoir des conseils et ainsi limiter, au quotidien, son exposition aux perturbateurs endocriniens. 

D’autre part, avoir accès, une fois par semaine durant la grossesse, à des paniers de fruits et légumes issus de l’agriculture biologique.

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Une action de santé publique 

Pourquoi un tel accent mis sur la prévention des femmes enceintes ?

« Aujourd’hui, de plus en plus d’études montrent que notre santé dépend de notre environnement : l’air qu’on respire, ce que l’on mange, etc. », fait remarquer Alexandre Feltz, adjoint à la maire en charge de la Santé publique et environnementale, avant d’enchaîner sur la question des perturbateurs endocriniens.

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Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations ».

« Ces derniers, qui sont malheureusement massivement présents dans nos environnements, ont un impact majeur sur les femmes enceintes, mais aussi sur les enfants à venir : risque accru de diabète, d’obésité, de troubles neurocognitifs… », explique l’élu. 

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800 personnes accompagnées la première année

Ce dispositif doit permettre d’accompagner 800 personnes la première année, tandis qu’il y a, sur le territoire strasbourgeois, « environ 3 000 grossesses chaque année », indique M. Feltz. 

Il devrait être effectif à compter du mois de septembre et sera ouvert à toutes, sans conditions de revenus. 

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